Avec le mois de janvier vient son lot d'intentions vers de plus saines habitudes de vie : manger mieux, bouger plus, arrêter de fumer ou encore réduire sa consommation d’alcool. C’est bien normal, après un temps des Fêtes trop souvent rempli de soupers lourds et de bons vins, de brunchs gourmands et de desserts, on est nombreux à souhaiter se remettre en forme et prendre une petite pause de cocktails.
Lancé en 2013 par l'association britannique Alcohol Change UK, le défi consiste à ne pas boire une goutte d’alcool pendant le mois de janvier. C'est aujourd’hui un mouvement international bien installé dans les rendez-vous annuels de santé publique. Pour participer, il suffit de s’inscrire sur le site dryjanuary.fr. L’objectif n'est pas de conduire à une abstinence totale ou de culpabiliser les consommateurs, mais de prendre du recul pour interroger sa consommation.
En Belgique, le dry january existe aussi, mais il se déroule plutôt en février avec ce qu'on appelle " la tournée minérale ". Nous en parlerons en février, restez à l'écoute. Revenons donc au dry january.
Pourquoi faire un mois sans alcool?
Outre le fait d’économiser beaucoup d’argent, surtout si vous avez une consommation d’alcool régulière ou importante, il y a plusieurs bénéfices pour la santé à ne pas consommer d'alcool. En voici quelques-uns:
- une augmentation de l’énergie;
- une meilleure qualité de sommeil;
- une perte de poids;
- une augmentation de la mémoire et de la capacité à se concentrer;
- une meilleure humeur;
- un système immunitaire plus fort,
C’est aussi une bonne occasion de voir l'importance et la place qu’occupe la consommation d’alcool dans votre quotidien.
En 2018, le Dr Richard de Visser, psychologue à l’université du Sussex, a mené l'enquête auprès de 800 personnes inscrites à l'édition du Dry January. Ses conclusions, publiées la même année dans le British Medical Journal indiquent qu'un mois sans alcool permet de réduire significativement la tension artérielle, le taux de cholestérol et le risque de diabète. À l'issue de ce défi :
- 93 % des personnes interrogées se sentent mieux dans leur peau ;
- 80 % ont le sentiment d’avoir repris le contrôle de leur consommation d’alcool ;
- et 71 % ont compris qu’elles n’avaient pas besoin de boire pour s’amuser.
L’étude a par ailleurs observé que suite à cet arrêt, la fréquence de consommation est passée de 3,4 unités d'alcool à 2,1 unités par semaine
Des trucs pour réussir plus facilement son Dry January
Ce n'est pas un secret que l'alcool occupe une place importante dans nos activités quotidiennes et sociales, même si elles ont diminué avec la pandémie.
Il peut donc être plus difficile pour certaines personnes de faire le Dry January. Et on s'entend, il y aura toujours un moment durant le mois où l’envie d'un verre de vin ou d'une bière sera plus forte.
Voici donc quelques trucs pour vous aider à passer au travers de votre Dry January.
- Fixez-vous des objectifs à atteindre et ne soyez pas trop dur avec vous-même. Certains parviennent à stopper directement leur consommation. D'autres avancent par étape (pas plus de six verres la première semaine, puis quatre, puis deux, puis aucun). L'application Dry January vous permettra de suivre vos progrès et de rester motivé.e.
- Soyez conscients des éléments déclencheurs :Certains moments ou activités peuvent être des déclencheurs et créer une envie de boire un verre comme un Zoom avec des amis, un souper en amoureux ou une soirée cinéma à la maison. Si c'est le cas et que c'est difficile de ne pas boire lors de ces occasions, essayez de changer votre routine ou d'espacer ces moments les premiers temps.
- Pratiquez une activité physique régulière pour limiter l'envie de boire, veillez à avoir une alimentation équilibrée et évitez toute forme de stress.
- Des alternatives dignes de ce nom : De l'eau c'est bon, mais ne boire que ça durant un mois, c'est pas super fun. Heureusement, il y a plein d'options : du kombucha, de l'eau pétillante, de l'eau pétillante aromatisée, infuser son eau en y ajoutant des fruits ou des tranches de concombre, se faire des mocktails. Trouvez le juste milieu entre toutes ces alternatives.
- Des nouvelles habitudes : C’est le moment de changer ses habitudes et on en profite pour intégrer de nouvelles activités : prendre une marche après le souper plutôt qu'un digestif, suivre un cours de yoga ou suivre un cours de peinture, jouer à des jeux de société en famille, etc.
- Soyez clément envers vous-même : Il se peut durant le mois que, l'espace d'une soirée, vous preniez un verre de vin ou une bière. Ça ne veut pas dire que le défi est gâché ou terminé. On reprend dès le lendemain! Après tout, mieux vaut un Dry January réussi à 80% ou 90%, ou même simplement d'avoir réussi à diminuer sa consommation d'alcool, que rien du tout, même si l'idéal est de réaliser le défi au complet.
- Calculez vos économies : Cela s'applique davantage à ceux qui boivent beaucoup, mais comme on le mentionnait en début d'article, les économies réalisées en coupant l'alcool peuvent être considérables. Pour vous encourager, notez-les dans un journal ou encore mieux, versez le montant en argent comptant dans un pot. Qui sait, vous pourrez peut-être vous payer une belle récompense à la fin du mois!
Espérons qu'avec tous ces conseils, votre dry january se passera bien ! Faites-nous savoir si vous le faites et comment cela se passe pour vous.
À bientôt,
